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Encens de Chevetogne

L’encens est actuellement en train de conquérir une place d’honneur dans l’art de vivre occidental. Par son héritage culturel raffiné, il nous transmet aujourd’hui une perception poétique du monde qu’il est temps de réapprendre, comme le geste délicat de respirer un parfum.
Si le sablier donne à l’esprit une image du temps qui s’enfuit et coule entre les doigts, les volutes de fumée s’échappant d’un encensoir le rendent à la fluidité d’une durée déployée sans hâte dans l’espace. Le temps du sablier est une course, une course contre le temps; celui de l’encens est une danse qui prend son temps. Son art est la lenteur, mais une lenteur juste et aérienne, et le parfum de l’encens, en pénétrant les sens, suscite mémoires, images et rêves.
C’est dans les rituels et liturgies, au rythme de l’encens se consumant, enveloppé de ses fumées odorantes, que l’encens devient le témoignage de la plus profonde et de la plus respectueuse vénération, ‘nourriture des dieux’; lien sacré entre le passé et l’avenir, entre le visible et l’invisible, le temporel et l’intemporel; dans ce temps dilaté où le corps et l’esprit se retrouvent. Comme s’ils écoutent l’encens.

Un produit monastique
Depuis plus de 30 ans, les moines de Chevetogne produisent de l’encens parfumé selon une méthode traditionnelle séculaire byzantine. Au début, il était destiné exclusivement à l’usage liturgique dans l’église byzantine du monastère. Mais, en raison de la qualité particulière de cet encens, de plus en plus de visiteurs du monastère désiraient s’en procurer pour un usage personnel ou communautaire. Depuis lors, la gamme des parfums s’est élargie considérablement de sorte qu’il existe aujourd’hui 27 types différents d’encens. Grâce au perfectionnement de la fabrication, la qualité de l’encens s’est aussi améliorée ces dernières années, notamment en ce qui concerne la pureté des parfums et la stabilité olfactive de la palette du parfum exhalé lors du processus de combustion. Les parfums sont exclusivement élaborés pour le Monastère de Chevetogne par les ingénieurs-parfum de CHARABOT (Grasse).
 
Noms des différents types
Outre le nom du parfum, chaque encens porte également un nom propre. Depuis le début de la production, tous les encens ont reçu un nom significatif pour l’Orient chrétien, soit celui d’un saint, d’un monastère ou d’un sanctuaire. Les noms de monastère désignaient habituellement des lieux où, suite à certains événements historiques, la vie monastique n’y était plus possible. Toutefois, certains de ces monastères ont été repeuplés depuis lors. Les noms des encens de la nouvelle gamme, initiée en 2015, se réfèrent à une panoplie plus large de noms bibliques et symboliques.​

L’usage de l’encens
Pour brûler l’encens, c’est-à-dire pour faire fondre les grains d’encens et permettre au parfum de se dégager, on utilisera de préférence de petits charbons ronds et plats, spécialement fabriqués à cet effet. Ces charbons, disponibles dans le commerce, peuvent être également livrés avec l’encens. Un charbon doit être allumé à la flamme jusqu’à ce qu’il soit chauffé au rouge, après quoi il sera placé dans un encensoir (ou dans un autre récipient résistant au feu et à la chaleur). Ensuite, avec une petite cuillère ou une pincette, les grains d’encens seront déposés sur le charbon. Des encensoirs de types et formats différents, avec ou sans chaînes, ainsi que des pincettes-à-encens peuvent également être livrés avec l’encens.
L’encens de Chevetogne se prête excellement à l’usage dans les églises. La diversité des parfums permet le choix et la variation modulés selon le degré de solennité d’une célébration liturgique, selon le temps de l’année ou de la fête célébrée. Ainsi, pourrait-on choisir un encens plus ‘sobre’ (par exemple une odeur de type ‘herbal’ ou ‘boisé’) pour servir lors de funérailles ou pendant le temps de Carême, un encens plus doux (par exemple un parfum de type ‘fruitier’) pour les solennités, et un parfum ‘floral’ pendant le temps de l’année. Beaucoup de personnes apprécient l’encens de Chevetogne pour un usage privé, à la maison, pour accompagner des moments de prière ou de méditation, pour purifier l’atmosphère ambiante ou simplement pour diffuser une odeur agréable.
Sur un charbon on peut mettre environ 7 grains de l’encens de Chevetogne. Cette quantité suffit, par exemple, pour l’encensement de l’autel dans une église paroissiale. Dans une pièce de maison 1 à 3 grains sont déjà suffisants.

Programmes de visites et de conférences
Visites :
          Atelier d’encens de Chevetogne et ses particularités
          Matières premières et techniques de parfumerie et d’encens
          Compositions des fragrances et analyse olfactive

Conférences :
          “Histoire du parfum” – FR & NL (hiver 2015)
          “L’univers des encens” – FR (hiver 2015) & NL
          “Fiolles d’âme ou l’odeur des saints?” – FR & NL
          “Encens et christianisme primitif” – FR 
          “Parfums… Icônes du paradis”  – FR & NL
          (dans le cadre “Les Sens et la Création. Aspects cognitifs d’un symbolisme rituel”)
          “Les philosophes ont-ils un nez” ? – FR & NL (hiver 2015)
          (dans le cadre “Clés de la Mémoire”) 
          “Les Dieux. L’amour et la mort” – FR & NL
          (dans le cadre “Clés de la Mémoire”)
          “Encens comme horloge: temps devient espace” – FR & NL (hiver 2015)

 

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